Nausées et vomissements radio-induits


Généralités

  • Moins bien étudiés que les NVCI et souvent sous-estimés par les radiothérapeutes et les oncologues.
  • Délai d’apparition
    • surviennent classiquement 1 à 2 heures après l’irradiation et persistent dans les 6 à 8 heures qui suivent.
    • peuvent apparaître dès la première séance et persister 1 à 2 semaines après la fin de l’irradiation.
  • Trois types comme pour les NVCI
    • NV anticipatoires apparaissant avant la radiothérapie.
    • NV aigus apparaissant pendant la période de radiothérapie
    • NV retardés apparaissant après la 24ème heure de la fin de la radiothérapie
  • Mécanisme physiopathologique exact : mal connu- probablement similaire à celui des NVCI.
  • Evaluation préalable
    • du pouvoir émétogène du protocole d’irradiation,
    • d’une éventuelle chimiothérapie concomitante
    • des facteurs de risque individuels du patient.

Risque émétogène

Protocole

Haut (>90%)

Irradiation corporelle totale

Modéré (60-90%)

Abdomen

Faible (30-60%)

Encéphale, cérébro-spinal, thorax inférieur, ORL, pelvis

Minime (<30%)

Sein-membre

Prophylaxie primaire

Pour la prévention des nausées vomissements anticipés, se référer au chapitre sur les NVCI.

En cas de chimiothérapie associée, le protocole sera calqué sur celui du pouvoir émétogène de la chimiothérapie

Risque émétogène

Protocole anti émétique - prophylaxie priaire

Haut (>90%)

Prophylaxie avec antagoniste 5 HT 3 avant chaque séance et jusqu’à 24 heures après la fin de la radiothérapie. 

Ajout de corticothérapie pendant 5 jours : possible mais de plus en plus discuté (Dexaméthasone DECTANCYL® 4mg par jour) 

 

Modéré (60-90%)

Prophylaxie avec antagoniste 5 HT 3 avant chaque séance et jusqu’à 24 heures après la fin de la radiothérapie. 

Ajout de corticothérapie pendant 5 jours : possible mais de plus en plus discuté Dexaméthasone DECTANCYL® 4mg par jour) 

 

Faible (30-60%)

Prophylaxie ou rattrapage avec antagoniste 5 HT 3 ou antidopaminergique à poursuivre jusqu’à la fin de l’irradiation (Primperan® 1cp X3 par jour) 

En cas d’irradiation encéphalique, une corticothérapie peut être débutée en prophylaxie primaire ou en rattrapage. 

En cas de symptômes neurologiques pré-existants nécessitant une corticothérapie, celle-ci devra être majorée dès le début de l’irradiation 

 

Minime (<30%)

Prophylaxie à adapter au risque émétogène de la chimiothérapie sauf si le risque émétogène de la radiothérapie est supérieur 

 

NB : La dexaméthasone est le seul corticoïde à avoir été testé et le primperan le seul anti dopaminergique.

Pour les sétrons, une prise unique par jour est possible. Pas de supériorité démontrée la forme IV par rapport au per os.

Traitement de rattrapage ?

Pas de données ou d’études testant le traitement de rattrapage.
Utilisation possible des sétrons, des corticoïdes et des antiD2
Les anti NK1 sont en cours d’évaluation.

En l’absence de prophylaxie primaire, débuter par un sétron.


Références bibliographiques
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